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I just don't know what to do with myself

9 octobre 2008

Un après-midi dans l'herbe.

Je suis dans le parc champignon qui est sorti de terre juste à côté de chez moi, et qui ne ressemble à rien, d'un point de vue extérieur. Ah si. A un rectangle vert entouré de fils de fer. Mais il fait bon, il fait beau, je n'ai pas envie de faire la sieste à l'appart comme hier, je suis trop pauvre pour aller boire un coup, je n'ai pas assez le moral pour appeler LN ou Tiburce, alors le parc, sa pelouse vallonnée, et son exposition plein sud, c'est exactement ce dont j'avais envie à cet instant précis.

Ainsi que de calme, et de solitude. Ouais, la colocation avec un chat, ça étouffe à la longue. Manque d'intimité, tout ça. Quand je me suis assise il n'y avait personne de ce côté du monde. Le temps de poser ma veste par terre pour m'éviter le défilé dans le quartier avec le cul boueux, et de trouver une connexion wifi, j'étais cerclée de partout.

Un monsieur en costume et brushing qui dit à son petit garçon non cette fois-ci je ne peux pas me rouler dans l'herbe;
deux danseurs de breakdance torse nu qui pensent sûrement m'impressionner avec leur entraînement alors qu'ayant pris des (trois) cours avec Mia Frye il m'en faut quand même bien plus qu'une coupole dans l'herbe et trois salto arrière;
un Asiatique à Ray-ban qui fume une clope en scrutant l'horizon;
une jeune fille pieds nus qui se prend littéralement la tête,
et, à moins d'un mètre de mois, deux mères de famille (ou deux nourrices) et leur sacro-sainte ribambelle de rejetons tous plus hurlant les uns que les autres.
A moins d'un mètre. Normal, quoi. Non, ça n'a rien à voir avec une quelconque volonté de me nuire, je le sais bien, mais tout de même. Quel culot. Sachant qu'il y a quand même un peu de la place partout. Et que personne n'étant censé savoir que je suis en train de bloguer, on pourrait croire que je travaille durement et qu'il me faut du calme, et de la solitude.
Non?
Oui.
Surtout que je comptais passer quelques coups de fils, rapport au stage que je cherche plus ou moins. Je n'arrive pas à téléphoner en présence d'une tierce personne, je perds tous mes moyens, et à la maison il y a toujours le chat. Je suis donc venue me poser ici exprès.

Là, ça me brise carrément tous mes plans sur la comète.

Et je suis trop polie et délicate pour m'en aller sauvagement et par là-même signifier mon mécontentement.
C'est cocasse, mon prénom est dans le titre du livre qu'une d'elles est en train de dévorer. Je ne peux définivement pas m'en aller sauvagement et par là-même signifier mon mécontentement.
Tiens, les danseurs de breakdance ont migré. Ils devaient en avoir marre de se démener pour rien.

Je reviens de la Poste, je devais récupérer un colis, et la gentille fonctionnaire de me dire ah mais Madame vous êtes déjà venue le chercher le 1er octobre, et vous l'avez refusé. Moi de répondre mais non Madame je ne suis pas venue, je m'en souviendrais tout de même, et la gentille fonctionnaire de m'assurer que si je suis venue et que j'ai refusé et que c'est écrit sur l'ordinateur, et moi de contre-argumenter que non vraiment je ne suis pas folle, vous savez! et la gentille fonctionnaire de revenir un quart d'heure après les mains vides avec un grand sourire m'annoncer qu'elle s'était trompée de personne, et moi de me demander quid de mon colis, et la gentille fonctionnaire de repartir farfouiller dans sa remise et de me planter là 26 minutes (j'ai regardé) et de revenir bredouille et de vérifier mon adresse et de finalement le trouver sur l'étagère juste derrière elle. (Et moi d'être soulagée car je commençais à douter, avec toutes ces histoires.)
Bon le colis c'est de la lingerie venue tout droit de ventesprivées.com, le site que je m'étais jurée de ne plus JAMAIS fréquenter mais que je n'arrive pas à mettre en spam car j'attends les promos sur Disneyland.
Je me vois mal ouvrir le paquet  au milieu de la Poste, exhiber tous ces froufrous devant la populace et finalement décider que non, je refuse ce colis.

Mais souvent, je me surprends.
Par exemple, j'ai reçu pas plus tard qu'il y a quatre heures un sms de Charlize qui me demande si c'est toujours bon pour la soirée de samedi. Sûrement,  mais laquelle? Vu que la dernière fois qu'on s'est parlées j'étais passablement avinée (j'ai même pleuré dans la chambre parce qu'un pote de Tiburce m'a dit que je sentais le rhum) il se pourrait même que j'ai parlé d'en faire une chez moi. Que répondre, en conservant classe et délicatesse?

Bon j'ai un message je l'écoute et je vous dis quoi. (Ca doit être pour un stage.) (Quand cessera-t-on de me harceler ainsi?)

*Musique d'ascenseur*

Truc de fou.
Il y a trois mois, quand j'ai commencé à me rendre compte que chercher du boulot avec mon cv avait autant de chance d'aboutir que d'un jour célébrer mon mariage avec Mathieu Kassovitz, et qu'il me fallait faire un stage, je l'avais repérée. L'annonce. Elle mêlait rédactionnel et cinéma – mes deux dadas – et spécifiait même de l'humour serait un plus. Elle était faite pour moi.
J'avais alors rédigé une lettre de motivation du feu de Dieu, mais mon pc avait planté au moment de l'envoyer. J'en avais été si peinée que jamais je ne renouvelai ma demande.
Et là, semaine dernière, pile le jour où je décide de ne pas bosser pour Vendredi, je la revois en ligne. La même annonce, au mot près. Quelle ne fut pas mon hystérie! Je m'empressai d'y répondre, par deux fois, histoire d'enfoncer le clou de ma motivation.
Hélas, aucune réponse ne se fit entendre.
Jusqu'à aujourd'hui!

Avec Pollock, nous sommes en crise. Il m'a bien énervée cette fois-ci. J'en ai pris pour mon grade, il m'a taillé un sacré short. Tout ça parce que je lui ai raconté qu'à Valence la chatte de Tiburce se faisait sauter par tous les mâles non-castrés du quartier et qu'au petit matin elle rentrait dormir toute la journée pour s'en remettre, avant de remettre ça le soir.
Moi, je trouve ça drôle ce genre d'anecdote.
Lui, non.
Je suis donc une gamine qui a des raisonnements primaires, un humour pipi-caca et qui ne parle que de sexe.
(C'est vrai.)
Donc j'ai boudé toute la journée par textos interposés, ce qui n'est pas si simple. Mais je l'ai tellement saoulé ces derniers jours parce que je n'avais pas de nouvelles de ce stage que je n'ai pas pu résister à l'envie de lui faire partager ma joie. (Et parce qu'il m'a envoyé sache que je t'aime comme un fou et que tu comptes énormément pour moi. Ce ne sont pas des excuses en bonne et dûe forme, mais je ne vais pas faire la difficile.)

Bon, c'est pas tout ça mais je suis ravie car je vais au théâtre ce soir, voir « La vie devant soi ». La pièce dure deux heures, j'espère ne pas m'endormir, avec mes deux heures trente de sommeil dans les pattes.

Bonne soirée!

 

PS: J'ai appelé Vanina, de chez F. J'ai été pathétique. Mais j'ai un entretien, demain, 16h.

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8 octobre 2008

Le travail, c'est la santé.

Un peu rude, le réveil qui sonne à 5h25, sur le chomâge en hausse, les indices en baisse et la crise un peu partout.
Légèrement contraignant, le dernier baiser sur le front du bienheureux qui aura le délice suprême de ne se lever que deux heures plus tard, et l'éternel plaisir de s'enrouler dans la couette en cherchant le drap frais au son d'une porte qui claque et de bruits de talons dans l'escalier.
Mais quel bonheur, de s'engouffrer dans l'anonymat d'une fin de nuit, d'avoir la borne Velib' pleine à craquer, et de profiter pleinement d'une route dégagée de ses dangers à quatre roues.
J'ai savouré cette matinée de travail  dans sa moindre seconde. Je n'avais pas travaillé depuis jeudi 21h, et c'est peu de le dire, mais cela m'avait manqué.
J'aime ce boulot. Je ne parle à personne, je ne suis pas encore passée pro, je gagne des clopinettes, mais à part quand j'ai fait la fille pas très au point qui ne vient pas et ne prévient pas, je n'ai jamais eu la boule au ventre en passant mon badge sous la pointeuse.
J'aime ma place attitrée, qui a déjà changé une bonne douzaine de fois.
Il y a eu tout d'abord celle près du dispatcheur, au moment de ma formation.
Puis celle du deuxième carré, quand je suivais Eschyle du regard et qu'il me le rendait bien.
Ensuite vint celle près de la poubelle, pour avoir un accès rapide à la salle de pause.
Il y eut également celle tout au fond, pour poser mes pieds sur le mur.
Actuellement j'opte pour celle près de la fenêtre, parce que j'aime le ciel d'une manière générale.
Cela m'avait manqué de ne pas écrire 150 fois la même information, de ne pas me faire ma tisane toutes les deux heures, de ne plus voir ma pièce de deux euros rejetée par la machine à café.
Et puis, aujourd'hui, le mec du matin dont j'ai retrouvé le prénom hier soir alors que je cherchais le sommeil a été sympa avec moi. Souriant. Il est venu me voir 8 fois.
Même Jean-Eudes m'a donné l'impression que je leur avais aussi manqué. Un peu.
J'étais heureuse de travailler. Et puis, j'ai découvert une émission hilarante sur Canal+, un talk-show US à mourir de rire.
Bien sûr, j'étais morte de fatigue en rentrant chez moi, et j'ai bien entamé la prochaine nuit avec une sieste de quatre heures. Je risque donc de lutter pour la reprendre ce soir. Et demain, rebelotte 5h25.
Je n'ai donc rien fait d'utile, mais je me sens bien quand même.
Je m'apprête à aller chercher un sandwich grec pour Pollock. Mais pas n'importe lequel. LE sandwich grec. Le meilleur de Paris, de notoriété public. Celui qui vous fait renoncer à tous les autres, définitivement. Celui dont la viande est fine et goutue, dont les frites semblent aériennes et dont les gérants ferment boutique une fois la broche à nue. Ce qui arrive fréquemment avant 20h30, tant la petite salle ne désemplit pas d'amateurs.
Je vais donc lui chercher son petit repas du soir, ça me fera l'occasion d'une bonne balade! (Accent de Valérie Lemercier dans "Les Visiteurs".)
Puis je l'attendrais en débouchant une bouteille de bon Bordeaux aux armoiries de ma famille, dont j'ai retrouvé une caisse pleine offerte par ma mère il y a quelques années, égarée dans mon buffet design blanc laqué. (Qui coûte un SMIC.) (Avant, j'étais riche.)
Puis nous regarderons Grey's anatomy et il s'endormira à force de regarder le plafond. (Pollock n'aime pas les séries, il y a toujours des histoires de cul et de gens qui trompent.) (Même si à cet égard là on est tout de même assez loin de Nip/Tuck, nous sommes bien d'accord.)
Et vous savez quoi? Je sais que je vais passer une très bonne soirée.

7 octobre 2008

L'ADLP, c'est réglé.

L'ADLP, c'est réglé. J'ai essayé d'appeler Jean-Eudes, je suis tombée sur le répondeur. Deux fois. Je me demande s'il n'a pas l'identification du numéro, car à peine avais-je raccroché la seconde fois que son nom s'affichait sur mon écran Motorola édition spéciale Dolce & Gabanna bling-bling doré. (Trouvé par Pollock dans le métro, je précise.) (Pollock, pas le peintre décédé, je ne suis pas folle vous savez, non, Pollock comme mon amoureux, car lui aussi tâte du pinceau et que c'est un peu son idole et que j'ai toujours été à la ramasse pour trouver des pseudos blogables.)
Bon bref, Jean-Eudes s'inquiétait de ma non-venue au boulot ce matin, 7h.
Effectivement, nous en avions discuté, mais comme il ne m'avait rien confirmé, et qu'en ce moment j'ai une réserve de sommeil inépuisable, j'ai agi selon l'adage, dans le doute, s'abstenir. Et je suis restée dormir jusqu'à 11h.
Le mec du matin, que nous appelerons le mec du matin, puisqu'on ne se souvient pas de son prénom, a bien essayé de me contacter à 7h15. En vain, vous imaginez bien.
Donc toute la journée je me suis trituré l'esprit en me demandant ce que j'allais bien pouvoir raconter encore une fois pour ma défense (il faut le savoir: la fille pas au point passe sa vie à ne pas répondre au téléphone, et à se triturer l'esprit en se demandant ce qu'elle va bien pouvoir raconter encore une fois pour sa défense) et quand Jean-Eudes s'est manifesté, j'ai hesité entre ne pas répondre et passer ma journée de demain à me triturer l'esprit en me demandant ce que j'allais bien pouvoir raconter encore une fois pour ma défense, et décrocher et me débarrasser de ce soucis.
J'ai décroché.
Jean-Eudes - Allô, c'est Jean-Eudes.
Moi - Oui, je...euh...j'ai essayé de t'appeller...euh..ça ne  répondait pas.. et, euh...
Jean-Eudes - Oui, j'ai été pas mal en vadrouille toute la journée. (Style!, comme dirait Tiburce.) Mais dis-moi, on avait pas dit que tu viendrais le mardi matin?
Moi - Bah, euh, si! Mais euh...tu ne m'avais pas confirmé, alors bon, j'ai même pas pensé à venir quoi. Je suis désolée, hein, j'ai eu le message du mec du matin (je ne me souviens vraiment plus de son prénom, ça fait juste un an et demi que je bosse avec lui, PAS AU POINT je vous dis.) et donc bah on m'attendait quoi.
Jean-Eudes - Oui, c'est possible, j'ai appellé plein de gens (style) et j'ai oublié de t'appeler toi. (Ah tu vois c'est de ta faute pas de la mienne!) (mais sympa quand même.) Bon et tu peux venir pour rattraper ça quand ?
Moi - Bah demain, ou après-demain, ou vendredi, comme ça arrange le mec du matin.
Jean-Eudes - Mais t'es pas censée être en stage?
Moi - Si mais en fait non. J'ai pas encore de convention et bon comme ils voulaient quelqu'un tout de suite, ça s'est pas fait. Mais bon, je continue à chercher là, et...
Jean-Eudes - me raconte pas ta vie, man! Ah ok bon alors tu peux venir demain matin, et rester jusque treize heures pour rattraper, et faire comme ça jusqu'à la fin de la semaine. Et ne pas commencer les week-ends avant une ou deux semaines.
Moi - Ah mortel (oui...) ça m'arrange trop! Donc si ça vous arrange aussi, ben, ça arrange toute le monde! C'est cool. (oui...)
Jean-Eudes - Très bien. Viens me voir demain pour qu'on note tout ça.
Moi - Ok, merci. A demain!

Donc, l'ADLP, c'est réglé.

Maintenant faut juste trouver un stage qui
- me permettrait de poser des plates bandes pour une éventuelle embauche
- m'interesserait vraiment
- serait situé à trente minutes à vélo de chez moi
- si possible me ferait bosser dans centre de Paris
- serait pas trop mal rémunéré, ou au moins avec des tickets restaurants
- me ferait bosser avec des gens cools

J'ai été contactée par une trentaine de boîtes, et vu que j'étais partie pour bosser chez Vendredi je n'ai pas donné suite. Reste une agence de pub qui m'intrigue pas mal, un magazine de beauté online qui correspondrait à mes appétences journalistiques, et un site de coaching amoureux qui m'a fait hurler de rire et qui prétend t'apprendre comment rendre un homme fou d'amour en dix leçons moyennant finances, mais qui rémunère un peu mieux que la moyenne.
18h45, ça fait tard pour appeler, non?

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I just don't know what to do with myself
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